Mardi 23 mars
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20:12
Emporté par mon désir d'être toujours plus à son service, je m'étais beaucoup avancé en affirmant
habiter à moins d'une demi-heure en métro ou en scooter de son luxueux appartement. Après m'avoir régulièrement entendu dire qu'elle pouvait compter sur moi pour diverses tâches, Maitresse Ava
m'avait appelé une première fois un début de soirée d'hiver. L'une des amies qu'elle recevait souhaitait prendre un thé Rooibos, raffiné et peu chargé en théine.
- Boris, il ne me reste plus de cette variété, passe chez Hédiard et amène nous en un paquet dès que possible !
Une boutique du célèbre traiteur est à moins de cinq minutes à pied de l'immeuble de Maitresse, mais même en me précipitant, il me fallu près de quarante minutes pour m'y
rendre en Métro puis apporter le précieux colis. Bien entendu, elle n'avait que faire de mes excuses, et m'adressa à peine la parole sur le pas de la porte.
Un Samedi, Maitresse Ava me demanda cette fois par texto d'accourir pour un massage urgent. Une matinée de shopping dans de nouveaux escarpins lui avait endolori les
jambes. Cette fois-ci, le temps passé à sortir le scooter du garage entama largement le temps imparti, je parvins à sonner à son interphone avec deux minutes
de retard. Elle me répondit sur mon téléphone portable.
- Mais Boris, J'ai déjà un jeune soumis qui a pu venir bien avant toi. Au revoir !
Maitresse Ava avait désiré se faire masser par deux hommes en même temps, mais il n'était pas question pour elle d'interrompre afin de m'ouvrir, le travail appliqué du nouveau soupirant. Ma
frustration était à son comble et je redoutais de ne plus faire partie des quelques soumis privilégiés que cette dame à la voix envoutante pouvait appeler selon son envie. Lors d'un
ultime appel téléphonique, Maitresse me reprocha avec raison d'avoir quelque peu affabulé sur ma disponibilité, alors que nombre de ses soumis accourraient beaucoup plus vite
que moi.
"Heureusement que tu es parmi mes préférés Boris, je vais te laisser une dernière chance. Il y a de l'autre coté de la rue une chambre de bonne qui vient d'être mise en
location. C'est idéal pour un homme qui souhaite me servir ".
Les formalités se sont déroulées très vite. Pour le même loyer que mon studio précédent, j'ai emménagé dans une surface bien plus réduite, sous les toits d'un immeuble modeste, au 7e
étage sans ascenseur. La plupart de mes meubles sont à la cave mis à part un lit, une grande table pour manger et accueillir mes ordinateurs. L'essentiel de la décoration est
constitué par des photos de Maitresse Ava qu'elle m'a autorisées à imprimer en grand format. Le trajet pour me rendre à mon travail a doublé, et je me suis éloigné de mes
quelques relations extra-professionnelles.
Malgré ces détails, Maitresse Ava ne se doutait pas à quel point une telle existence me conviendrait. En effet, j'aurais craint de l'embarrasser en prenant l'initiative de venir habiter aussi
près de sa luxueuse résidence : Le Velux qui me sert d'unique ouverture sur l'extérieur est situé juste en contrebas des fenêtres de Maitresse, les deux batiments n'étant
séparés que d'une dizaine de mètres. Elle m'a demandé d'enlever le store quand j'y suis présent, non pas pour me surveiller,car elle n'en a que faire, mais pour vérifier ma disponibilité.
D'autres sont peut-être dans la même situation que moi, cloitrés dans leur chambre de bonne, rêvant se servir au moindre claquement de doigt.
De mon coté, je peux admirer en me mettant sur la pointe des pieds, les grandes baies vitrées et teintées de l'appartement de ma maitresse qui ne laissent transparaître que quelques
ombres furtives. Il ne m'est pas permis d'imaginer grand chose, car en plus la belle dominatrice passe à peine la moitié de son temps à Paris.
J'attendrais patiemment, aussi longtemps qu'il le faudra, son appel pour lui montrer à quel point elle m'a désormais à ses pieds.
sympa