Mardi 22 décembre 2 22 /12 /Déc 23:44

Je me souviendrai

Je me souviendrai de mon appréhension, quand je fus en bas de cet immeuble que je faillis ne pas trouver . Dix fois, j’avais imaginé les lieux, les premières paroles, les gestes, composant l’impossible brouillon d’un moment que pourtant j’avais accepté comme ne m’appartenant pas… La montée dans l’ascenseur fut comme celle d’un plongeoir au dessus d’une piscine.    Saurai-je plonger dans l’eau de cet univers jusque là bien trop virtuel pour moi ? La révélation était devant moi.

Je me souviendrai du choc de l’entrée : une pénombre ouverte sur un somptueux paysage d’un Paris nocturne et illuminé. Et vous, Ava, déesse baroque perchée sur vos hautes bottes lacées, ce string de chaînes, ces longs gants de latex noirs, ce corps qui s’impose mais des yeux qui sourient et qui se dévoileront. Entrée en " matière " rapide, car comment inventer une transition convenable ? Cinq minutes avant, j’étais un homme marchant dans Paris, et je suis soudain comme un chien devant vous, nu et vous me bouclez le collier initiatique tant attendu.

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Je me souviendrai de la cravache qui danse d’emblée sur mes fesses, de vos doigts qui trouvent immédiatement le chemin de mes tétons avec une féroce vigueur, de mon anus rapidement pénétré, habité par votre volonté. Ô les gifles qui résonnent dans ma tête ! Et l’excitation de me voir passer les menottes de cuir, que gentiment vous acceptez de resserrer pour parachever ma sensation de captivité, même si j’eus préféré me les voir imposer dans le dos, pour être encore plus vulnérable devant vous.

Je me souviendrai de votre engagement physique. Votre lieu de domination n’est pas un donjon. Du coin de l’œil, j’ai aperçu une valise, une boite contenant des trésors maléfiques que j’aurai rêvé inventorier. Mais c’est votre corps, chère Ava, qui est un donjon. Une bouche qui mord, des ongles qui pincent, des fesses qui écrasent, un sexe et un anus qui exigent ma langue et quelques gouttes d’urine qui se répandent dans ma bouche. Je craignais une distance maintenue tout au long de cette séance entre la maîtresse et l’esclave de passage : c’est à une fusion de nos plaisirs auquel j’ai eu droit… Merci, Ava, pour ce don de votre corps.

Je me souviendrai de ce temps d’apaisement final. Là aussi, j’avais imaginé maintes choses comme celle d’être chassé rapidement au terme de la séance, comme un soumis usagé. Est-ce que cela aurait été si illégitime ? Au lieu de quoi, un moment de détente, où progressivement je fus délivré, où le tu a remplacé le vous, où des mots s’échangent, des confidences, des sourires, des gestes doux et érotiques…

Je me souviendrai de ce sentiment d’être vidé, quand je repartis à pied dans Paris, de cette tranquille et sûre affirmation ‘’tu es vraiment masochiste… ", de l’invitation à revenir, un jour plus tard, quand sera venu le moment.

Je vous baise les pieds, Ava.

Témoignage recueilli en fin d'année 2009. Publié avec autorisation du soumis au pseudo : Jean-Baptiste.

Prochainement :
- Prêté à sa meilleure amie (suite).
- L'Ecole de Maitresse Ava
- Maitresse Ava et le monde de Sardax
Egalement, les interventions que Maitresse Ava me demande de publier et d'illustrer.

Par Boris - Publié dans : Témoignages d'autres esclaves - Communauté : Dominatrices
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